0473/594.571 bicromaz@gmail.com
Sélectionner une page
Les émotions…tout le monde pense les connaître, tout le monde pense les ressentir, certains parfois les maudire, en particulier lorsqu’on est hypersensible !

Pour ma part, je suis récemment arrivée à la conclusion que je ne comprends rien à mes émotions…serrais-ce là, enfin, le début d’un peu de sagesse ?

A quoi servent les émotions ? A être heureux ?

Peut-être est-ce évident pour certains: sans émotions, pas de joie, pas de bonheur. Mais ne pourrait-on pas supprimer les émotions négatives dans ce cas?

Daniel Goleman nous explique dans “L’intelligence émotionnelle” (voir “Liens”) le rôle fondamental des émotions.

Qui ressent des émotions? Tout être vivant possédant une amygdale, centre des émotions dans le cerveau. Les reptiles, ne possédant que le cerveau reptilien ne ressentent pas ce que nous appelons ici “émotions” mais ont par contre les réactions “reptiliennes” de base face à un danger: la fuite, la bataille, le gel (“Fight, fly or freeze”).

A quoi servent ces émotions ? Les émotions nous permettent de faire un deuil par exemple. La tristesse que l’on ressent va nous pousser au calme, à l’isolement, ce qui va nous permettre de prendre du recul et ainsi adoucir la peine de la perte de l’être cher… Les émotions nous servent à nous engager, à nous mettre en couple, à avoir des enfants, à les aimer et les soutenir pour en faire des adultes…heureux. Les émotions nous servent à anticiper, prévenir, nous protéger…et la liste est encore bien longue !

Est-ce donc finalement l’objectif premier des émotions, que d’être heureux ? Ou est-ce tout simplement un effet complémentaire, certes agréable ? Dans notre monde actuel auquel nous donnons tellement d’importance au bonheur, plaisir, à la joie, la jouissance…alors que finalement, les émotions les plus importantes sont celles qui nous font grandir et avancer ?

Ces émotions de tristesse, de mélancholie, d’engagement, de souffrance lorsque l’être aimé souffre à son tour, d’empathie…n’ont pas vraiment la cote. Combien de fois n’ai-je pas souhaité moi-même pouvoir les mettre en sourdine tellement elles faisaient du bruit dans mon cœur et dans ma tête et m’empêchaient de profiter et de vivre. Et si c’étaient-elles, justement, qui me faisaient vivre ? Vivre vraiment, vivre de manière authentique ?