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Il y aceux qui adoooooorent les fêtes de Noël, qui se jettent dans les magasins pour acheter des milliers de cadeaux… et puis il y a ceux qui sursautent le 1er décembre. Quoi, déjà ? C’est reparti cette année ? Ils ne pouvaient pas sauter le mois de décembre et passer directement au mois de janvier ? Ceux-là voient venir les décorations de Noël avec méfiance. Ils mettent finalement quand même un sapin de Noël, parce qu’il faut bien, ou parce que ces petites lumières, finalement c’est vrai que c’est sympa, ça crée une ambiance…mais ne me parlez pas de cadeaux ! De grosses bouffes ! J’ai déjà mal au ventre…

Pourquoi les hypersensibles, entre autres, se sentent mal à l’aise par rapport aux fêtes de Noël ?

C’est que c’est un dilemme éternel. Plein de sentiments

 

contradictoires qui s’affrontent et qui foutent le bordel dans notre tête et dans notre cœur.

D’une part le stress : il FAUT trouver le BON cadeau (ben oui, on est perfectionniste) et ça en quelques semaines seulement. Pas le temps de procrastiner cette fois ! Puis les grosses fêtes avec plein de monde et plein de bruit…ça veut dire porter son masque social pendant plusieurs heures, alors que là, je m’échapperais-bien…trouver des sujets de conversation, ou se réfugier dans un coin en espérant que personne ne me remarque… Toute cette nourriture, tellement de tentations, de stimuli, des papilles gustatives hyper-excitées mais aussi bien souvent un système digestif sensible, qui rouspète sous les coups de l’alcool, de la dinde aux airelles, des gâteaux au chocolats. On se sent ballonné, pas à notre place, surexposé et épuisé de toutes ces lumières, de tout ces bruits, toutes ces odeurs.

Et puis d’autre part le plaisir: le plaisir de se creuser la tête à trouver LE cadeau idéal qui fait monter les larmes dans les yeux de maman. Une occasion de pouvoir lui dire (même si parfois elle m’énerve) à quel point je l’aime… C’est revoir tous les vieux cousins, avoir des échanges intéressants en choisissant ses conversations. Etre surpris par le petit cousin qui a grandi et qui a plein de choses intéressantes à raconter, lui aussi. C’est le champagne qui pétille au fond de la gorge, les papilles qui se délectent. C’est cette viande tendre, ce gratin de légumes, cette tarte aux citron meringué qui me procure des milliers de sensations et de stimuli différent.

Bref, il n’y a pas vraiment moyen d’en sortir indemne, en tant qu’hypersensible. Même si certains restent pénard, à la maison, seuls…c’est alors la solitude qui vient les narguer, avec son lot de pensées sombres.

C’est pourquoi je me permets de faire une combinaison des différentes options. Oui il y a les grosses fêtes, mais je ne resterai pas la dernière. Et le soir de Noël je m’ouvre une bonne bouteille de champagne pour moi toute seule ! Surtout, je laisse venir à moi toutes ces sensations, toutes ces émotions. Oui la solitude m’a étranglée hier soir. J’ai laissé les larmes couler. Ce soir je me sens tellement reconnaissante, heureuse d’être moi, avec mes faiblesses et mes complexités, mais aussi ma sensibilité et mes forces.

Bref : écoutez-vous, écoutez vos émotions…elles sont si belles, même si elles font mal. Reconnaissez-les, nommez-les. Donnez-leur une couleur, une forme, un visage. Vivez-les pleinement. Pleurez, riez, dansez ! Il n’y a pas besoin de raisons pour être triste, pour être heureux. Soyez, c’est tout. Vous n’avez pas envie d’aller à une fête ? Négociez avec vous-même « On y va, mais à 15h on est partis ». Et ce sont ces moments qui resteront gravés dans votre cœur. Vous vous sentirez si bien dans votre peau d’ETRE tout simplement et de vous respecter, vraiment, cette fois, dans vos moments les plus joyeux comme les plus sombre.